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Bouclier de l'Euphrate

Cette nuit les forces terrestres turques ont traversé la frontière syrienne pour entrer dans Jarabluss (toute l'armada turque est sur le coup, avions, artilleries, bérets pourpres, ...) Cassad

Les trois guerres de Syrie

ALEP : TROIS BATAILLES DANS LA BATAILLE...
Par Richard Labévière
Prochorientetmoyen-Orient.ch

C’est la première bataille d’Alep : celle d’une armée nationale syrienne qui travaille à reconquérir la totalité de son territoire national contre les hordes de jihadistes, mercenaires serviles de la mondialisation anglo-saxone. Sur ce front, on voit converger Dae’ch et d’autres groupes terroristes dont Jabhat al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie), remisant la fiction des « rebelles modérés, laïcs, sinon démocratiques » au rayon des illusions occidentales. A cet égard, Bouthaïna Chabaane, la conseillère de Bachar al-Assad a eu amplement raison d’affirmer dernièrement sur le plateau de la chaine de télévision libanaise Al-Mayadeen, que « la bataille d’Alep démasquait au grand jour les mensonges de la diplomatie occidentale ».

C’est la deuxième bataille d’Alep qui entérine la suprématie des groupes salafo-jihadistes sur les autres composantes de la rébellion syrienne (Armée syrienne libre et compagnies…). Sous-chef opérations de l’état-major des armées françaises, le général Didier Castres affirmait le 16 décembre 2015 devant la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat qu’il fallait en finir avec le « mythe des rebelles syriens modérés ». Loin de partager la même lucidité, les stratèges du Pentagone ont alors forcé la main des terroristes de Jabhat al-Nosra pour qu’ils annoncent, conférences de presse à l’appui, l’abandon de leur allégeance à Al-Qaïda. Ce tout de passe-passe de pure communication (l’ex-Nosra s’appelle désormais Fatah al-Cham), qui n’a trompé personne, était surtout destiné à permettre au Congrès américain de voter de nouveaux crédits à une rébellion d’apparence désormais plus respectable.

[...]

Mais c’est une troisième bataille, elle-aussi occultée par les grands médias mainstream, qui pourrait s’imposer comme l’enjeu crucial des affrontements d’Alep : celle qui opposent désormais les forces kurdes à l’armée syrienne. Jusqu’à récemment, les Kurdes de Syrie (du PYD, aile syrienne du PKK – Parti des travailleurs du Kurdistan principalement basé en Turquie) observaient une certaine neutralité vis-à-vis de Damas, escomptant un statut d’autonomie au sein de la Syrie historique. Misant non seulement sur les jihadistes d’ex-Nosra, Washington a décidé de jouer aussi la carte kurde afin de prendre à revers les avancées de l’armée syrienne en direction d’Alep.

Tag(s) : #l'An pire
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